Investir dans le digital et le numérique

La mutation digitale

En une décennie seulement, la digitalisation est devenue mondiale, intergénérationnelle, mobile, source d’échanges, connectée en permanence, connectée aux objets ; en un mot : omniprésente. Et le monde aura encore radicalement changé d’ici 2025 :

• Via les smartphones : Internet et les réseaux sociaux seront à portée de main pour plus de 80% de la population.
• Via les services connectés : domotique, voiture, montres… Les objets capteront notre temps disponible, que nous soyons en déplacement, dans la rue ou en train de dormir.
• Via le e-commerce : les modèles traditionnels d’achats et plus globalement du commerce physique sont remis en cause.

Anticiper les nouvelles expériences et comportements d’utilisateurs

D’abord utilisé par les plus jeunes d’entre nous, Internet est devenu progressivement un outil pratique voir essentiel, pour le plus grand nombre.
Chaque génération pratiquant Internet à sa propre façon, il fait naître des besoins nouveaux et adaptés, créant de nouvelles opportunités.
Un nombre de comportements quasi-illimité à contenter où l’expérience client devient aujourd’hui le nouveau pan de développement du digital :

• Une personnalisation de l’offre et des suggestions sur mesure ;
• Une recherche d’un rapport qualité – prix pointue grâce à l’accessibilité de l’information stimulant la compétition ;
• La réinvention du parcours d’achat et de l’expérience client à la fois virtuelle et physique ;
• Une redéfinition du rôle des magasins physiques via les objets connectés, offrant des nouveaux moyens de communication, marketing et e-shop.

Arrivée de nouveaux modèles économiques

Depuis l’avènement de la digitalisation, les règles de la concurrence se sont vues modifiées en profondeur : les acteurs digitaux ont la capacité de projeter leur modèle sans se soucier des frontières sectorielles ou géographiques, leur offrant un avantage coût et concurrentiel.
Malgré des spécificités sectorielles, la digitalisation fait émerger de nouveaux modèles économiques :

• Des nouvelles offres focalisées sur la demande latente : la création d’un lien émotionnel et la réponse à une demande latente répond à un besoin d’une catégorie de consomma(c)teurs.
• La relation client : de l’achat de services/produits à l’unité, sous un format prédéfini vers un accès continu à une gamme de contenus très large, évolutive et sous forme d’abonnement. Le sur-mesure n’engendre plus un coût supplémentaire. L’acteur digital dispose d’informations pour mieux recruter, développer ou retenir les clients à plus forte valeur.
• Des modèles de croissance accélérée : avec 2,9 milliards d’utilisateurs d’Internet, les modèles digitaux sont à très fort pouvoir d’effet d’échelle.
• Industrie 4.0 et production digitale : dans les dix prochaines années, le développement des systèmes cyber-physiques (CPS), où des éléments informatiques collaborent pour le contrôle et la commande d’entités physiques (machines, outils…), permettra de numériser les processus industriels avec des gains de productivité de l’ordre de 30%.

Mise en œuvre de nouveaux modèles de transformation

Comme indiqué précédemment,  la transformation digitale est un virage stratégique et structurel, aux retombées économiques sur plusieurs longues décennies. Pour les entreprises, les leviers sont multiples :

• Décider du modèle de transformation digitale pour savoir gérer des rythmes et des cultures d’entreprises parfois très différentes.
• Repenser l’innovation au moyen d’incubateurs, du recrutement de nouvelles compétences clés (data analysts, …), de nouveaux modes de développement et mise en marché (test and learn, développement agile, …).
• Accélérer la croissance de la nouvelle culture digitale sur le plus grand nombre de niveaux de l’entreprise : le digital bouscule les organisations des groupes dans leurs dimensions formelles (processus internes, modèles RH, gouvernance, …), comme plus informelles (modèle de leadership, culture, …).
  L’organisation est le premier obstacle à la diffusion du digital.
  Le nouveau monde digital ne doit pas simplement être « toléré ». L’ensemble des collaborateurs doivent épouser les différentes dimensions au travers de leviers appropriés (environnement de travail, « learning expeditions », exemplarité managériale, …).

Répercussions de la digitalisation de masse

Les modèles économiques traditionnels sont de plus en plus challengés. Les premiers impacts se dessinent : accélération des importations de produits et services par les canaux digitaux, évitement fiscal dans un monde sans barrière physique et difficile à réguler, basculement brutal de certains secteurs mettant à mal les acteurs traditionnels (distribution, voyage, hôtellerie, loterie, VOD, …).

Le Digital n’est ni une transformation ordinaire ni un simple outil : c’est une mutation de long terme et globale, qui impacte tous les secteurs d’activités et notre vie quotidienne. La comprendre, l’anticiper est complexe mais vital. L’opportunité de tirer profit de ce virage est réel.

Choisir de placer une partie de son épargne dans les investissements financiers thématiques, c’est s’ouvrir à un panel de marchés ayant un potentiel de croissance supérieur à celui de l’économie européenne et mondiale grâce à leur tendance à impacts futurs et valeurs intrinsèques.

Le secteur du Digital fait partie de ces thématiques incontournables en raison de son rôle désormais central et indéniable dans l’économie et tous secteurs d’activité.

Les sociétés de gestion proposant ces fonds thématiques cherchent à identifier les sociétés et entreprises qui développent des solutions interactives permettant la transition numérique de l’économie.

Les principaux secteurs d’activité qui composent le fonds (e-commerce, paiements à distance, télétravail, plateformes, fintech, e-gaming, télémédecine) connaissent une forte croissance digitale, récemment accélérée par la crise sanitaire.
Ces innovations technologiques bénéficient de l’adoption et du déploiement de nouvelles technologies telles que le cloud, la 5G, la blockchain, ou encore l’intelligence artificielle.

Enfin, contrairement à une gestion de fonds traditionnels limités par leur objet à une zone géographique, un secteur ou un style de gestion, les gérants de fonds thématiques du digital ne sont nullement contraints. Ils peuvent ainsi travailler sur un ensemble d’opportunités d’investissement qu’ils jugent intéressantes à long terme et dont les valorisations seraient attractives.

Dans une logique de respect de la pureté du thème traité, les fonds pourront exclure les sociétés fournissant les équipements industriels liés au digital comme les entreprises informatiques, de composants électroniques, moyens de télécommunication…